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art contemporainJe me souviens très bien de ma première « rencontre » avec la Hongrie. C'était à Lisbonne, en Octobre 2011. Je devais retrouver des amis italiens et brésiliens pour assister à la projection du film The artist dans le cadre du 12e festival de cinéma français. Ils m'ont rejoint avec une amie, étudiante Erasmus venue tout droit de Hongrie.
Ce que je peux vous dire, c'est qu'elle m'a immédiatement plu. Nous avons terminé la soirée avec ce groupe d'amis Avenida da Liberdade autour d'un verre en terrasse. Par la suite, nous avons continué à échanger, à organiser des sorties dans le Bairro alto, des dîners, sans que toutefois cela aille plus loin entre nous. Son échange se terminant en Décembre, elle rentra donc au pays peu avant Noël. Je restai de mon côté à Lisbonne, un peu amère de n'avoir pas su forcer le destin. C'était sans doute pour le mieux, le destin ne tardant pas à frapper à ma porte.
Le bon côté des nouvelles technologies, c'est qu'elles permettent de rester en contact, de près ou de loin avec une foultitude de gens sans que cela soit difficile à gérer. Et c'est ainsi qu'un beau matin d'Avril, Mariann m'envoyait un message via notre réseau social préféré à tous m'annonçant qu'elle revenait pour des vacances début juin.
Je n’ai jamais été une accro aux produits issus de l’agriculture biologique. Et pourtant, depuis que je suis arrivée à Budapest, le moindre petit logo vert m’attire comme un aimant, qu’il soit d’origine allemande, hollandaise, belge, parfois française, mais surtout allemande. Autant dire que les produits biologiques vendus ici n’ont rien d’extraordinaire, je n’ai rien contre la nourriture allemande, mais je suis (enfin pour le coup j’étais) végétarienne et les saucisses bios, ça ne m’intéresse pas.
Il y a 100 ans, le 22 juin 2013, naissait dans la petite ville de Szombathely Sándor Weörös (prononcer: chandor veureuche). Celui qui allait devenir l'un des plus grands poètes hongrois a commencé très tôt à composer ses premiers vers: ses premiers poème ont été publiés alors qu'il n'avait que 15 ans!
Septembre, nous prenons le train avec une amie de passage, direction la courbe du Danube.
Le train ne s'arrête pas vraiment à Visegràd, mais à Nagymaros, sur la rive d'en face. Le temps de trouver le quai du ferry, celui-ci était déjà parti et il nous a fallu attendre une bonne heure. Nous avons pris un café au bord de l'eau, en compagnie d'un chien affreux mais très affectueux (un peu trop à mon goût) et avec un beau soleil qui mettait en valeur le Danube et le château, là-haut sur sa colline.
Cela fait plus de 56 ans que les Hongrois se sont courageusement révolté contre les soviétiques, les combats qui suivirent firent plusieurs milliers de morts et plusieurs centaines de personnes furent executées par la suite. J'ai souvent ressenti une grande amertume de la part des Hongrois qui ont le sentiment d'avoir été abandonné par l'Ouest. Je comprend ce sentiment mais je ne pense que le monde aie détourné les yeux, même si les dirigeant ne sont pas intervenus pour des raisons stratégiques des millions de personnes ont soutenu les habitants de Budapest et du reste de la Hongrie. Le Times a par exemple décerné le titre de "Personnalité de l'année" aux révolutionnaires hongrois et des milliers de personnes ont quitté les partis communistes de France, d'Italie et de Grande Bretagne.